22 février 2009

Raquette extrême!

Aie aie aie. J'ai les muscles endoloris depuis plus de 24 heures maintenant. Effet secondaire d'une randonnée en raquettes avec une gang de crinqués du Nord. Une chance que j'ai mon massothérapeute attitré :-) pour faire relaxer tous ces muscles endoloris.

Je vous raconte. Je reçois un courriel d'un ami vendredi matin m'invitant à faire une randonnée en raquettes, dans le Nord. Depuis que je le connais, il me parle de ces randos extrêmes que sa gang et lui font plusieurs fois par saison. Dans ma tête, je me dis qu'il doit exagérer un peu, que ces randonnées ne doivent pas être si pires et je lui réitère plusieurs fois mon envie d'aller avec sa gang faire une sortie. Je peux maintenant dire qu'il n'exagérait en rien ses propos.

Samedi est le bon jour. Nous sommes prêts à tenter l'expérience. Rendez-vous à 9h00 aux portes du Nord. Nous roulons encore un peu et nous nous arrêtons près du mont Baldy. Nous sommes une quinzaine. Quelques-uns porte des casques rigides. Hum, je me dis que c'est un peu intimidant et qu'ils ne doivent pas porter ça pour rigoler.

Nous pénétrons dans le bois. C'est une sortie hors pistes. Les branches nous raflent le visage et les bras. Nous arrivons devant une montée glacée. Les premiers commencent à grimper. Les autres suivent. C'est à pic. Je me demande comment je ferai pour monter cette montagne abrupte. Je prends mon temps, je regarde les options et je commence à grimper. Quelqu'un m'aide à me diriger. Je ne pense pas à mon vertige. Je ne veux pas commencer à avoir peur. Je me dépêche, je me tiens fort après la roche, je grimpe. Mes bras sont très sollicités. J'ai le coeur qui bat fort la chamade. Je me dis : ouin, ce sera assez costaud comme sortie.

Je rejoins le reste du groupe. Tout le monde est de bonne humeur. Je suis contente d'être parmi eux. Il fait un temps superbe, gros soleil, nous sommes chanceux d'être dehors. Nous continuons à marcher. Je vois la descente au loin. Le groupe est descendu. Je regarde mes amis. Je crains un peu la descente. Mon vertige est plus fort pour descendre que pour monter. La neige est folle. Je descend bien. Je souris.

Je n'avais pas dis à mon ami que parfois il m'arrivais d'avoir le vertige. Je ne voulais pas faire attendre le groupe alors je me répétais sans cesse: n'aie pas peur, ça va aller. Ça m'a soulagé quand il m'a dit que lui aussi avait le vertige, de ne pas m'en faire avec ça.La dernière montée fut vraiment spéciale. Entre deux montagnes de pierre et un mur glacé par les eaux, nous nous sommes faufilés et nous avons tous grimpés, un à un. Juste avant d'arriver au sommet, nous devions être tirés par une corde et quelques mains étaient au sommet pour nous aider à rejoindre le sommet.

Quelle aventure. Mi-randonnée, mi-escalade, cette sortie aura été chercher mes petites réserves. J'ai été alerte durant tout le parcours. À la sortie du bois j'étais claquée mais ravie. Ravie d'avoir passé une si belle matinée entourée de gens sportifs et positifs et un peu crinqués! J'ai affronté quelques-unes de mes peurs et je me dis que l'épisode de vertige que j'avais rencontré au printemps dernier n'était peut-être qu'un événement isolé. Ça me soulage. Je ne pourrais pas faire ce genre de sortie tous les week-end mais quelques fois durant la saison c'est vraiment «trillant».Vive l'hiver et toutes les joies qu'il nous apporte!

1 commentaire:

Une femme libre a dit...

Vaincre ses peurs... je connais! Je suis justement là-dedans. Difficile mais gratifiant. Bravo!