8 janvier 2008

Vélib' : Lyon vs Paris

Vous connaissez ma passion pour le vélo alors vous imaginez bien ce que je fais, ou ce que j'aimerais faire lorsque je vais en France! Mon dernier séjour en décembre 2007 fut trop court pour me balader à vélo ou même pour penser à apporter le mien alors j'ai fait un peu d'ethnographie et j'ai observé le système de vélos libre-service (Vélib') qui est implanté en France depuis presque trois ans maintenant.

Peut-être connaissez-vous les grands principes du Vélib' mais sinon, laissez-moi vous introduire à cette initiative française des plus intéressante. Cette initiative consiste à mettre à la disposition de la population des vélos en libre-service pour faciliter les déplacements dans la ville. Les vélos sont installés sur des bornes individuelles cadenassées. Une quinzaine de bornes sont regroupées par station. Plusieurs stations sont installées dans la ville et elles sont situées à des endroits stratégiques (bouche de métro, sites populaires). Il est ainsi facile de se déplacer dans la ville. Une personne peut prendre un vélo situé à une station à proximité de son domicile et le déposer à une station près de son boulot. Aucun soucis pour entreposer son vélo à la maison ou au bureau. N'est-ce pas génial? On peut prendre un abonnement annuel ou bien acheter ses déplacements un à la fois. La première demi-heure est gratuite et la demi-heure suivante coûte entre 1 euro et 4 euros.

Lyon fut la première ville à instaurer le système. Il y a des bornes à plusieurs endroits dans la ville. À première vue, les vélos sont gros et ils m'apparraissent lourds. Ils sont munis d'un panier avant, utile pour les sacs à mains et les fourre-touts et la roue arrière est munie d'un protège éclaboussures, très utile dans une ville comme Lyon où les jours gris sont assez nombreux. Ils sont de couleur rouge. Aux bornes, il ne reste que très peu de vélos, les lyonnais utilisent beaucoup le système de Vélib' pour leurs déplacements.

À Paris (photo ci-haut), le système a été instauré récemment, en juillet dernier. Le design des vélos est similaire (panier avant et protège-éclaboussures à l'arrière) mais ils sont beaucoup plus petits et me semblent aussi beaucoup plus léger, ce qui est bien. Ils sont de couleur beige(pour passer inaperçu?!) Par contre, les parisiens ne semblent pas utiliser beaucoup les vélos. J'ai regardé les bornes et elles sont pleines. De plus, les stations semblent difficiles à trouver. À deux reprises je me suis fait demander si je savais où se trouvait la station la plus proche pour déposer le vélo car celle près de l'hôtel était pleine. Plus rigolo encore, lorsque je me trouvais dans le quartier du Marais, tout près d'une station, un parisien essayait de prendre un vélo sans être capable de le retirer du cadenas. Il pestait et une autre personne attendait qu'il parte pour prendre la place qu'il libérait et y mettre son vélo, seule place libre pour rapporter le vélo. Alors là c'est la querrelle entre les deux, l'un incapable de sortir le vélo de la borne et l'autre mécontent de ne pouvoir ranger son vélo. Deux parisiens se querellant, vous imagniez?

Je regarde la scène se déroulant sous mes yeux, j'ai envie de rigoler, et au même moment, je vois un homme se rendre à la station pour déposer lui aussi son vélo. Aucune place. Il marche à côté de son vélo et je lui demande: que faites-vous lorsque toute les places sont prises? Ahh...me répond-il, il faut se rendre à l'autre station pour déposer le vélo. En souhaitant qu'il y ait de la place! Mais en sommes, me dit-il, ce système est très efficace. Il a le sourire aux lèvres et il poursuit son chemin. Il y a à Paris plus de 1400 stations où l'on peut déposer et prendre les vélos.

Regarder bien cette dernière photo, il y a un homme près de la borne payante, il a un vélo entre les mains mais il ne peut déposer son vélo car toutes les bornes sont prises!! Alors en une journée, l'ethnographe en moi aura vu deux fois cette situation se produire... Certains puristes diront que mon échantillon est plus petit que 30 et que je ne dois pas généraliser mais tout de même, avouons que cela semble problématique de rapporter son vélo libre-service à Paris!
La prochaine fois que je me rends en France, je fais l'essai du vélib'. À moins que je ne l'essaie à Montréal?? Eh oui, Montréal se dotera d'un système similaire au printemps prochain. Youppi! Une firme vient de s'enquérir du contrat de desing des vélos. Reste à penser à la logistique d'hiver. Les vélos seront-ils disponible que durant 3 saisons? Histoire à suivre...

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