Tout a commencé par la stratégie d'inscription. Je vous racontais dans un billet précédent que j'avais dû user de ruse pour l'inscription. Lorsque j'ai décidé de nous inscrire, mon amoureux et moi, j'ai téléphoné chez Louis Garneau et la dame chez Garneau m'informait que les inscriptions, limitées à 500 personnes, étaient déjà complètes. QUOI?? Zut, nous étions à 3 semaines de la date de l'événement. Je voulais absolument participer. J'ai décidé de tenter ma chance et de remplir les formulaires d'inscription et d'envoyer le chèque. Je me disais que : « comme l'argent mène le monde », nous avions une chance d'être inscrits. J'ai posté le tout le lundi matin et le mercredi matin, je recevais un courriel qui confirmait notre inscription! Wahou. Bonne nouvelle. J'étais pas mal fière de ma stratégie.
Le coût d'inscription était de 100$ et pour 10$ de plus, nous avions un retour en autobus vers Trois-Rivières à la fin de la journée. L'inscription était sous forme de don à l'organisme les Petits Frères des Pauvres, un organisme qui soutient les personnes âgées seules.
Il y avait trois pelotons : 25 km/h, 30 km/h et 35 km/h. Je me suis inscrite au peloton de 30 km/h mais sur la ligne de départ j'ai vraiment hésité à avancer dans le groupe du 35 en me disant que comme le parcours était plat, je n'aurais pas de difficulté à rester dans le peloton. J'avais un tout petit doute et je suis restée dans le 2e peloton, celui du 30 en me disant qu'il valait mieux être dans les premiers du 2e peloton que dans les derniers du premier peloton. Le groupe du 35 km/h est parti à 9h00. Le groupe des dignitaires, formé du président d'honneur Pierre-Karl Péladeau et de Louis Garneau, Jean-Luc Brassard et Caroline Brunet, est parti à 9h02 et le groupe du 30 km/h tout de suite après, vers 9h03.
Il y avait une motocyclette de sécurité qui ouvrait le peloton et qui roulait sur le côté inverse de la route, obligeant les automobilistes à réduire leur vitesse et même à s'immobiliser. Ça me plaisait bien d'être en sécurité comme ça, de ne pas avoir la crainte qu'un véhicule apparaisse sans que je m'en rende compte. Dans les premiers kilomètres, le rythme n'était pas assez vite à mon goût, nous roulions entre 36 et 38 km/hre et je ne souffrais pas du tout, je regrettais ma décision d'être restée dans ce peloton. Il y avait toujours les dignitaires devant le groupe et on aurait cru que les autres cyclistes derrière n'osaient pas faire de déplacement vers l'avant pour augmenter le rythme du peloton. Jusqu'à ce que nous arrivions à la hauteur de la ville de Bastican. Le peloton s'est mis à accélérer et j'ai suivi les plus forts pour être en tête, dans l'échappée. Nous avons passé le pont de métal de Batiscan et j'ai souri en lisant la banderole qui accueillait le président d'honneur de l'événement :
Le rythme a augmenté et j'ai commencé à en avoir pour mon argent. Ça roulait bien, ça avançait vite, je me sentais super bien, j'avais des jambes et ça me rendait heureuse. J'ai commencé à souffrir un peu plus lorsque nous sommes arrivés aux premières côtes. Il n'y a a pas beaucoup sur le parcours, 3 ou 4 seulement, le reste c'est plat. La première bosse est à Donnacona. Je me disais que je devais rester dans le pack, je restais collée aux roues, je travaillais fort et je restais dans les 10 premiers du peloton. La deuxième bosse arrive, je souffre un peu plus, je me dis que ce n'est seulement qu'un intervalle et je reste accrochée. J'ai mal aux jambes. Je tente de récupérer.
Arrive la 3e ou la 4e bosse. Il reste moins d'une dizaine de kilomètres à la fin de la cyclo et je manque de jus. Près de la fin de la 4e bosse, mes jambes me font mal, je sens que je réduis le rythme, je sens que je me distance du peloton, il ne reste que 8 km, je perds le peloton. Bordel. Je vois le pack qui s'en va, je m'en veux de ne pas avoir fait l'effort supplémentaire pour rester dans le groupe mais je n'y suis plus. Incapable de le rattraper. Je termine les derniers kilomètres en me rapprochant d'un autre groupe de 3 personnes. Je les devance, car je trouve qu'ils ne roulent pas assez vite, erreur. J'aurais dû rester car 2 ou 3 kilomètres plus loin, ils me rattrapent et je ne suis pas capable de m'accrocher. Je termine seule (il y a une bonne distance entre ma position et ceux qui me suivent derrière), mais fière malgré tout. Un peu plus et ça y était, un peu plus et je restais dans le peloton de tête de mon groupe durant tout le trajet. Je termine avant PKP ;-).
J'ai fait le parcours en 3:08:11:146 avec une moyenne de 36 km/hre. Je termine 3e chez les femmes de mon groupe de 30 km/ hre et 8e chez les femmes overall et 119e toutes catégories.
Je suis bien contente de ma performance. Je suis arrivée 25 minutes plus tard que mon amoureux qui lui, a terminé à 6 secondes du vainqueur. Une très belle journée.
Le retour en autobus vers Trois-Rivières s'est bien passé. Nous devions remettre nos vélos dans un camion (van). Les vélos étaient couverts de grosses couvertures de déménagement pour les protéger. Pas de casse, les vélos sont revenus en bon état.
Je referai cette cyclosportive. La demande est tellement grande que l'an prochain les inscriptions seront de 1000 personnes. Louis Garneau nous a informé de la nouvelle. C'est un rendez-vous en 2011.