Il y a 5 mois je débutais une nouvelle expérience urbaine, celle de faire mon compost. J'avais écrit un billet à cet effet ici. Vous pourrez le lire pour tous les détails sur le fonctionnement de ce service offert dans mon arrondissement, le Sud-Ouest.
Depuis 5 mois, je n'ai pas jeté un seul morceau de pain ou de cœur de pomme dans les poubelles normales. Je composte tout ce je que peux composter. J'utilise même le verbe composter, je composte, tu compostes, etc... En somme, l'activité se passe bien et s'est intégrée facilement dans mon mode de vie.
L'effet pervers est que dès que je vois des gens jeter des aliments qui pourraient se composter, j'ai un petit malaise et il y a un flash dans mon cerveau qui allume et une petite voix qui me parle « Cela pourrait se composter», je dois me contenir. Au boulot, je rapporte mes restes de lunchs mais je ne demande pas à mes collègues de me donner leurs restes de repas pour que je les amène au compost de mon quartier. Je me contient, mais ce n'est pas toujours facile!
Le système fonctionne bien. Il y a eu quelques petits pépins comme les cadenas qui n'ouvraient pas lors des froids polaires de -20 degrés celsius mais cela ne cause pas problème, il est possible d'attendre un peu l'hiver avant de se déplacer vers le site de dépôt de compost, les sacs peuvent attendre sur notre balcon, les aliments gèlent et ne dégagent pas de mauvaises odeurs. La situation s'est bien améliorée depuis, j'ai rencontré un cadenas gelé et imossible à ouvrir qu'une seule fois.
L'utilisation de ce service m'a aussi permis de mieux évaluer ma consommation d'aliment et d'acheter moins. Je me suis rendue compte que parfois j'achetais trop de choses et que je n'arrivais pas à les manger. Mon conjoint participe activement au compost lui aussi. Nous mangeons à 90% des aliments frais et non préparés donc il y a plusieurs résidus compostables.
Alors voilà le résultat de mon expérience jusqu'à maintenant, je continue. Et vous, vous embarquez? Toutes les informations pour débuter se trouve : ici
3 commentaires:
Bravo pour avoir continué même l'hiver! Ça demande quand même des efforts. Il n'y en a pas de compostage dans mon quartier. Il y en avait au parc Jeanns-Mance l'été seulement mais ça a été abandonné. Le seul truc que je pourrais faire, c'est avec des vers et je ne m'y résous pas. Mais on travaille à trouver une solution. Le maire Ferrandez parle de bacs communs à plusieurs édifices qui seraient installés dans les ruelles. C'est ce qu'il a répondu à ma question à cet effet lors de rencontres pré-électorales. Il y a tout plein de problèmes dans mon quartier, itinérance, bruits nocturnes, poubelles qui débordent,graffitis et vandalisme, traîneries sur les trottoirs. Il a plus ou moins accusé la clientèle estudiantine qui vient d'ailleurs, est de passage, vient de quitter papa-maman et est en mode party. Je suis dans le ghetto McGill.
Merci Femme Libre. Peut-être que l'expérience du Sud-Ouest pourra être transférée dans les autres arrondissements de Montréal. J'ai hâte de voir le bilan que fera mon arrondissement de cette expérience
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